Afficher le sommaire Masquer le sommaire
De nos jours, et dans notre société hyperconnectée, la tendance est à occuper chaque seconde de sa vie, à optimiser son temps au point de ne plus avoir une seule minute durant laquelle il vous sera permis de ne rien faire, d’être oisif, un peu comme si cela était nécessairement mauvais ou pénalisant, alors que ce n’est bien évidemment pas le cas du tout, au contraire… De nos jours, entre le travail, les loisirs, les enfants, et tout le reste, no a parfois l’impression que notre esprit est sans cesse en train de tourner à plein régime pour rationaliser les événements, pour parvenir à tout faire rentrer dans les bonnes cases et selon un emploi du temps qui fonctionne, quoi que l’on en pense, sur une base de 24 heures par jour, et pas une de plus ! La charge mentale imposée par nos sociétés modernes et pas les challenges que nous nous imposons face à l’existence, est telle qu’elle représente en soi un véritable obstacle à notre propre épanouissement, puisqu’elle nous pèse à chaque seconde, et inhibe trop souvent notre capacité à nous projeter en toute légèreté vers l’avant, vers le futur, et vers un avenir fluide, limpide et sans angoisse…
Au cours de notre article du jour, nous allons nous efforcer de bien définir ce en quoi consiste l’essentiel de la charge mentale, qui nous pèse tant, puis nous tenterons de définir quelques pistes et de dégager quelques voies afin de nous en libérer autant que faire se peut…
Peut-être que la toute première des prise de conscience à avoir ou à intégrer, dans le cadre d’une reprise en main de son existence dans les grandes largeurs, c’est de réaliser qu’au fond, outre les difficultés réelles qui sont celles que nous affrontons chaque jour que Dieu fait, le véritable boulet qui nous pèse le plus, c’est sans doute tout ce qui va autour de ces dernières, tout ce qui nous pèse en terme d’appréhension, avant même que le problème ou l’obstacle à surmonter soit véritablement là, devant nous.
Sans avoir nécessairement besoin de consulter un psychologue ou un coach de vie, mais sans vous l’interdire non plus, il convient de faire un petit retour sur soi-même dans un premier temps, afin de bien poser le doigt sur le ou les problèmes dont nous allons parler aujourd’hui, à savoir : la charge mentale écrasante qui plombe notre vie.
Une fois que l’on parvient à circonscrire les limites de cette dernière, sans aller jusqu’à dire que l’essentiel est fait, il faut bien avoir conscience qu’un bon bout du chemin est fait, même s’il en reste encore un bon morceau ; considérez surtout que la prise de conscience est primordiale, et que sans cette étape préalable, aucune solution ne saura ou ne pourra être trouvée, alors prenez le temps de passer par là, même si cela prend un peu de temps et peut donner la sensation que ce n’avance à rien, car cette dernière sensation est fausse, tout simplement.
À lire En quête d’un ventre plat : 9 exercices de Pilates à faire chez vous pour des abdos renforcés
Que désigne-t-on par l’expression de « Charge Mentale » ?
Avant de rentrer à proprement parler dans le vif du sujet, nous tenions à faire une petite précision que nous jugeons nécessaire, car la confusion existe souvent entre « charge mentale »et « charge mentale ménagère » et nous pensons qu’il est très important, d’emblée, d bien faire la part des choses entre les 2.
Il faut bien comprendre que lorsque l’on parle de « surcharge mentale », on parle d’un concept de psychologie cognitive, or, lorsque l’on parle de « charge mentale ménagère », on réduit ce même concept à des tâches quotidiennes qui se résument souvent à des clichés plus ou moins existes.
Parler de « charge mentale » ne devrait donc pas revenir à définir que leur origine est l’autre, ce que nous faisons le plus souvent, mais devrait plutôt nous amener à réfléchir aux moyens de résoudre le problème. Reconnaissons que faire porter la responsabilité sur autrui est souvent plus simple, plus direct et plus rapide que de posément se poser la question de savoir pourquoi et comment l’on pourrait essayer de régler le problème en s’attaquant à ses vraies racines, qui ne sont pas dans le prés du voisin, soyons clairs à ce sujet !
Cette erreur d’attribution fondamentale est sans doute au moins aussi problématique la charge mentale en elle-même, dans la mesure où, par définition, elle nous empêche tout simplement d’avoir une réelle emprise dessus, puisque nous n’en cernons pas clairement les contours et les origines. Gardez-cela dans un coin de votre esprit, car nous allons à présent voir que la charge mentale ou la surcharge mentale est avant tout la conséquence de quelques particularités cognitives relativement bien connues, et non pas autre chose en lien avec votre conjoint, votre enfant ou votre colocataire ou colocatrice !
Afin de bien définir ce concept au plus près, commençons par étudier ce que l’on désigne par les termes de charge cognitive. Cette dernière est notre propension à réussir un apprentissage et à résoudre tel ou tel problème grâce à nos capacités de stockage et de traitement de l’information. A partir de ce simple postulat, comprenons bien que nous avons à faire à une question de mémoire de travail et de traitement de l’information, à plus ou moins court terme. On parle de Empan mnésique pour désigner ce ratio, et le score moyen de ce dernier est chez un adulte normal, de 5 à 9 informations contenues dans notre mémoire de travail pour ce qui est du quantitatif (nous ne sommes pas tous égaux à ce niveau là, comme souvent) ; au niveau qualitatif, on fait la différence entre 2 modes de traitement de l’information : le mode Séquentiel (une chose à la fois, ou une chose après l’autre…) et le mode Parallèle (activités mêlées, réalisées en même temps).
Pour résumer l’ensemble de ce que ces concepts impliquent, on peut donc dire que la charge mentale est en somme la capacité de maintien et de traitement des informations (professionnelles, affectives, domestiques, ou personnelles, etc.), et donc bien plus une « surcharge cognitive » qu’une simple charge mentale ménagère » fût-elle très grande et prégnante.
Ce qu’il faut déduire de toute cette analyse qui nous semblait vraiment nécessaire afin de bien cerner les tenants et les aboutissants, c’est que la charge mentale ou la surcharge mentale, n’est ni un syndrome, ni une pathologie, ce n’est pas non plus un trouble neuro-développemental, et encore moins un handicap… Afin de définir correctement le concept de charge u de surcharge mental, il est bien plus juste de parler de problème de gestion et de traitement de l’information, et si besoin était de le préciser, cela signifie donc que ce n’est en aucun cas lié à un sexe, une catégorie sociale, ou à un âge en particulier.
Pour bien synthétiser l’ensemble de ces concepts, qui pour certains, seront sans doute nouveaux pour vous, on peut dire qu’un individu donné sera donc plus ou moins enclin à la surcharge mentale en fonction de son Empan mnésique (plus il est haut, mieux c’est à priori…) et de sa faculté à traiter les informations sur un mode séquentiel. Sur un plan cognitif, c’est surtout cela qui fait la différence : êtes-vous capable de ne pas gérer les tâches en parallèle, mais de les hiérarchiser, ce qui est infiniment plus pertinent et très souvent plus efficace.
À lire Techniques de respiration pour soulager l’asthme : Découvrez le pouvoir de la relaxation !
Comment parvenir à résorber le problèmes, voire à le surmonter, à moyen ou à long terme ?
Plusieurs études menées par divers psychologues tendent à prouver que les personnes les plus sujettes à la surcharge mentale, sont généralement des personnes qui souffrent d’anxiété, qui ont une fâcheuse tendance à se montrer tout particulièrement perfectionnistes, et qui sont aussi très souvent positionnées dans un comportement d’hyper contrôle pour tout ce qui a trait à leur vie.
Si nous devions vous donner un premier conseil vraiment essentiel, ce serait de tâcher de mesurer votre capacité d’Empan mnésique, car en tenir compte est crucial comme l’imaginez. Si vous êtes plutôt sur une limite basse de 4 ou 5 tâches, alors ne cherchez pas à superposer plus de « couches de tâches », car ce ne vous vaudra que des problème, des omissions etc. Et si vous possédez un total plutôt élevé, c’est à dire entre 7 et 10 voire plus, alors tenez en compte également mais ne montez pas nécessairement au maximum, gardez-en un peu sous le coude !
Une fois que cela est fait, réfléchissez un peu à la façon dont vous avez l’habitude de traiter les informations que vous avez superposées, et efforcez-vous de comprendre, si cela ne vous semble pas naturel, que passez du mode de traitement Parallèle ou mode de traitement Séquentiel, ne pourra que vous valoir du bien, dans près de 90 % des cas ! Le plus important est d’au moins en avoir conscience, car cela permet de réfléchir à l’angle d’attaque, en amont, et donc de ne pas fondamentalement se planter dans le mode de traitement d’information.
Dans un second ordre d’idée, et bien que, encore une fois, cela pourra peut-être paraître un brin contre-intuitif à certains, il faut bien comprendre que la hiérarchie des choses à réaliser que vous vous faites dans la tête, n’est pas forcément absolument la bonne, et cela peut très notablement influencer ce sentiment de surcharge mentale. Pour vous donner un exemple, prenons le monde du travail et considérons un ou plusieurs mails de votre direction, ou de vos collègues, que vous jugez si importants qu’il n’est pas question pour vous de remettre la réponse au lendemain…
Oui mais voilà, est ce que ce n’est pas vous, et uniquement vous, qui vous êtes mis dans la tête que vous deviez à tout prix répondre dans la journée ? N’avez-vous pas simplement mal jugé les événements et ne vous mettez-vous pas un peu trop de pression immédiate, plus que de raison en tout cas ? C’est un autre facteur très important qu’il ne faut surtout pas sous-estimer, alors tâchez de vous montrer lucide, d’avoir un regard objectif sur les choses, et si besoin, demandez à ce que l’on vous précise les choses (que l’on parle de délai de réponse, d’horaires à respecter, etc.).
Quand on est en proie à une véritable surcharge mentale, cela s’accompagne très vite d’une fatigue mentale et physique, d’une certaine forme de nervosité, de petits troubles de la concentration voire de la mémoire, et d’un peu d’agressivité aussi, puisque vou vous sentez véritablement à fleur de peau… Alors, même si cela ne réglera pas le problème, puisqu’il se trouve en amont, nous ne saurions trop vous conseiller de pratiquer une activité sportive, cela peut s’avérer décisif pour laisser une bonne part du stress et des tensions qui sont les vôtres s’évacuer naturellement par l’effort et la transpiration !
Dans un tout autre ordre d’idée, alors que vous vous sentez un peu dépassé et que la charge qui s’accumule sur vos épaules et sur votre esprit ne semble pas devoir baisser ou s’amenuiser, que diriez-vous de passer un peu le témoin à quelqu’un d’autre, dans une certaine mesure tout du moins…? Comment faire cela vous demandez-vous ? Et bien, rien de plus simple…il va vous suffire de déléguer, tout simplement ! ‘Déleguer’ est un verbe magique pour toutes celles et tous ceux qui se sentent littéralement écrasés sous un fardeau de tâches trop nombreuses. Autorisez-vous à le faire, régulièrement, ou même le plus souvent possible, et acceptez tout simplement qu’il soit possible que les choses ne soient peut-être pas aussi bien faites par quelqu’un d’autre, mais qu’elles soient faites tout de même, et sans que cela ne représente pour vous un poids sur l’âme ou la conscience ! Il ne tient qu’à vous de ne pas rajouter des couches et des strates supplémentaires et des strates et des couches déjà existantes… Il ne tient qu’à vous de ne pas aller jusqu’à ce fameux point de non-retour à partir duquel tout va commencer à s’effriter et vous allez vous mettre à chanceler avant de vous écrouler tout d’un bloc. Que vous sollicitiez vos enfants, vos collègues, votre partenaire ou votre colocataire, peu importe au fond, l’essentiel est de vous alléger, car c’est sur vous, à priori, que pèse la surcharge, n’est-ce pas ? Dites-vous qu’un enfant, à partir de 4 ans environ, est tout à fait capable d’étendre un peu de linge, et généralement, en plus, ils adorent ça ! Dites-vous que votre conjoint est tout à fait capable de venir chercher ses habits et ses affaires, une fois qu’elles sont sèches, afin de les plier et de les ranger par lui-même, avec ses petites mains habiles, dans sa commode, son tiroir ou son placard ! D’ailleurs, ce qui est valable pour le linge et les affaires, n’est-ce pas aussi transposable pour les courses et pour la préparation des repas, au moins 2 à 3 fois par semaines dirons-nous pour commencer ? Et puis, tant que l’on y est, n’est-ce pas envisageable aussi d’envisager que ce n’est pas nécessairement systématiquement à vous que revient la responsabilité d’emmener les enfants chez le médecin, chez le coiffeur, aux entraînements, au cours théâtre ou que sais-je encore ?…
Faites donc la somme des choses que vous pouvez déléguer, et vous verrez que vous en trouverez de très nombreuses A partir de là, entamez la discussion avec qui de droit, là votre conjoint, là vos enfants, à vous de voir, et cessez de rester dans la passivité, car le temps ne fait rien à l’affaire et les choses ne se règlent pas d’elles-mêmes, sans intervention, au contraire, le principe d’entropie qui régit la vie, aura même tendance à faire empirer les choses…
Oh, et dernière petite chose très importante, une fois que certaines choses seront gérées par quelqu’un d’autre que vous, ne considérez pas nécessairement que parce que c’est fait différemment, c’est forcément moins bien fait !!! Soyez magnanime !
À lire La blessure d’humiliation
Pour conclure :
Après avoir fait une lecture attentive de notre article, il y a fort à parier que vous avez désormais une idée bien plus précise de ce qu’est la surcharge mentale et nous espérons qu’à partir de toutes précisions, vous allez pouvoir trouver les leviers nécessaires, dont certains vous ont été explicités en long en large et en travers, pour vous faciliter la vie et pour ne plus la subir comme c’est trop souvent le cas. Nous vous avons donné un grand nombre de clefs, mais nous avons conscience que cela prend souvent du temps afin de changer les choses, surtout lorsqu’elles sont ancrées depuis très longtemps dans l’existence. Prenez le temps qu’il vous sera nécessaire, mais faites le premier pas, et vous vous apercevrez aussitôt que vous avez pris la bonne décision. Parfois, quelques petits détails à corriger changent l’existence du tout au tout, alors pourquoi ne tenteriez-vous pas de faire vôtre cette adage ? Qu’avez-vous à perdre au fond, sans doute pas grand chose…alors que les bienfaits à en retirer pourraient quant à eux, s’avérer vraiment très importants, alors foncez !
Laisser un commentaire